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Mayotte n’a pas du intéresser des masses les tabloïds français….

Ces derniers jours ont été un petit peu différents de ceux qu’on a connu depuis notre arrivée.

Les récents événements politiques aux Comores ont perturbés une ambiance déjà fragile entre métropolitains, mahorais et anjouanais.

 

    Petit rappel pour ceux qui n’auraient pas suivi l’actualité ces jours-ci.

La guerre a été déclarée par l’union des Comores contre l’île d’Anjouan qui fait partie de cette union.

    Pourquoi ?

    Tout simplement parce qu’un dictateur, un ancien gendarme ayant fait ces classes à Brest, a pris le pouvoir et a déguisé les élections en se faisant par la même réélire à un suffrage pour le moins in-universelle… 

Un certain Mohamed Bacar, accusé par la communauté internationale de tortures, de meurtres…

Pour cette guerre, l’union des Comores, a fait appel à l’union africaine.

Des soldats soudanais et sénégalais financés par le bon Kadhafi sont venus renforcer les rangs et former ainsi une armée de 1000 hommes. La logistique étant assurée par la … France.

Tout ce petit monde s’est retrouvé à Mohéli, l’île la plus proche d’Anjouan.

Cette armée a débarqué sur Anjouan le 25 mars.

 

Voyant ce déploiement militaire renverser son pouvoir sur cette petite île, le colonel Bacar a pris la fuite en bateau avec ses proches le lendemain, direction…. Mayotte.

 

Une fois arrivé sur l’île française, il s’est fait arrêter par les gendarmes français.

Les anjouanais, tous anti –Bacar, furent très content sur le coup.

Ils demandèrent l’extradition de leur feu dictateur vers Anjouan afin qu’il soit jugé.

 

Jusqu’ici tout va bien.

La guerre n’aura duré que quelques heures, le dictateur fait prisonnier…

 

Mais c’est là que Bacar abat sa dernière carte. La demande d‘exil politique à la France. 

Et que dit le ministère des affaires étrangères…. « Peut-être. »

Et là, ce fut le coup de grâce pour la communauté anjouanaise (et même comorienne.)

 

Les manifestations de joie de la capture de Bacar se sont transformées en manif anti-France.

Tout d’abord sur Grande Comore et sur Anjouan, et fatalement ce malaise a traversé quelques kms et s’est amplifié à Mayotte.

Sur l’île de Mayote, il existe une très grosse communauté d’immigrés anjouanais.

Ils ont alors manifesté leur colère tout d’abord contre les représentants du pouvoir français qui selon eux les a trahis encore une fois.

Et pour cause : l’état français finance la libération de l’île d’Anjouan de son dictateur, mais parallèlement le protège de la justice comorienne.

Le ministère français leur répond alors que le dictateur Bacar sera jugé en France pour « entrée illégale sur le territoire français et détention d’armes. »

Mais pas une seule fois le mot torture est apparu…

Et là c’est le drame…

Les manifestants s’en sont alors pris à tous les blancs qu’ils croisaient dans la rue. Aussi bien les piétons que les automobilistes, le SAMU…

Environ une vingtaine d'agressions, des coups et blessures (et peut-être un mort.)

Des voitures et des motos brûlées, des tirs à balles réelles…

 

Un couvre feu de protection pour les blancs a été décrété.

Avec interdiction de sortir de son lieu de travail, notamment à l’hôpital.

 

Heureusement, les renforts de la réunion sont arrivés jeudi rapidement, et vers 17 heures, la situation était calme mais très tendue.

 

Peu d’évènements ce sont déroulés pendant la nuit.

Mais qui sait ce qui va se passer ces jours-ci. La police accentue les contrôles et va augmenter le nombre d’expulsions…

On espère juste que ça ne tourne pas aux règlements de compte. Un blanc pour un anjouanais…

  

Mais nous n’avons eu aucuns soucis avec Mélanie, et c’est bien là l’essentiel même si c’est un peu égoïste.





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